Historique

Historique

A Autigny, jusqu’en 1948, depuis peut-être 1890, la Cécilienne, chœur d’hommes, avait été le seul mais le bon ensemble musical des fêtes. Un mouvement d’idées surgit alors : on désirait une fanfare, comme tant d’autres en avaient déjà.

La fondation de la « Mauritia », si elle fut laborieuse, étudiée, controversée, discutée, appuyée, repose sur une assemblée où, selon la démocratie, la majorité a dit oui.

A travers certaine broussaille, il fallut tout organiser, tout mettre au point, des accords dissonants aux accords consonnants.

On acheta des instruments d’occasion ; M. le Curé Vaucher les bénit ; Georges Aeby les apprécia et en élimina.

La question financière se résolut sans difficulté majeure : quelqu’un prêta, investit son épargne au fond des pavillons qui n’étaient que de cuivre.

Mais ce fut un bon placement. D’autres générosités venues des paroissiens, des familles, assurèrent la continuité ; on renouvela l’instrumentation avec du neuf.

En ce temps, l’organiste et directeur de chant se mit à l’embouchure et à la baguette. Un certain François C., d’expérience musicale, composa pour « la Mauritia » une marche de procession qui laissait s’avancer la fanfare.

« La Mauritia » était en marche dans le vent. Une belle bannière, dessinée par Yoki, flotte au devant, portant Saint-Maurice.

Les musiciens, issus d’abord du seul village d’Autigny, devinrent chaque année plus nombreux ; puis, un bel uniforme aidant, il en vint de Chénens et de Lentigny.

Elle est jeune « La Mauritia » et encore en marche ; elle s’avance au rythme de la germination du grain semé et au solfège des écoliers. « La Mauritia » défile sous l’œil vif de ses membres d’honneur et de ses membres passifs, appréciée par les familles qui lui donnent un des leurs, encouragée par les autorités communales et paroissiales, bien dirigée, la cadence indiquée. Ses tambours battent, et le cœur de cette population l’accompagne.

« La Mauritia », musique de fête, continue ta marche qui est celle de tous ces musiciens.